Ségrégation sociale et ségrégation politique aux Ulis
Sur l’inscription électorale
des milieux populaires
Rapport /2007
Dans ce domaine particulier de l’accès à la citoyenneté, la rupture du principe d’égalité par la mise en oeuvre différenciée des textes emporte des conséquences que l’on peut précisément évaluer.
En 2006, le maire des Ulis (Paul Loridant) estimait ainsi à environ la moitié la proportion de jeunes de la « liste INSEE » qui effectuaient le déplacement toujours exigé par la mairie pour prouver leur domicile et leur nationalité. L’autre moitié, elle, n’était tout simplement pas inscrite. Ce qui revient à vider la
procédure d’inscription d’office de son contenu et donc de ses effets attendus, puisque les jeunes
majeurs doivent accomplir une démarche identique à celle des « premiers inscrits », c’est-à-dire
précisément à la situation qui était en vigueur avant la promulgation de la loi instaurant une « inscription d’office ». La seule différence consistant dans le fait d’avoir été averti par un courrier de la nécessité de s’inscrire sur les listes électorales.
Les Ulis ne sont pas les seuls à continuer de vider presque intégralement de son contenu l’inscription
d’office.
(Extrait du rapport)